Portraits de bénévoles

Mohamed Laroussi Bououn : « J’ai le bénévolat dans le sang »

Depuis le début de la crise, Mohamed répond présent quotidiennement, soit pour assurer la collecte des denrées alimentaires à la sortie des caisses à l’Intermarché de la rue de Colombes, soit pour les distribuer aux familles qui en ont grandement besoin à l’espace Concorde-Francis Delage.
« Mon activité d’artisan dans le bâtiment est à l’arrêt. J’ai donc du temps à consacrer aux autres. Je me suis inscrit sur le site de la Ville et j’ai tout de suite été contacté. Je suis bien mieux ici qu’à rester chez moi à ne rien faire », indique cet Asniérois de 38 ans d’origine tunisienne, membre du Secours Populaire.
Un engagement envers les autres qui lui paraît aller de soi. « Ce sont mes parents qui m’ont inculqué ces valeurs. C’est peut-être aussi le scoutisme que j’ai pratiqué pendant mon enfance passée à Tunis. J’ai été engagé à la Croix-Rouge, à Greenpeace. À Tunis, je faisais aussi partie d’une petite as-sociation de sauvegarde de la Médina. J’ai le bénévolat dans le sang », poursuit Mohamed.
Un engagement dans cette crise sanitaire qui repose aussi sur une histoire personnelle et une forme de remerciement : « la France m’a accueilli il y a quelques années et son hôpital m’a soigné ».

 

Claire Motel : « Ma crainte est que cela redevienne comme avant »

Pendant cette crise, Claire Motel fait du bénévolat à plein temps. En cette matinée à l’espace Concorde-Francis Delage, elle aide à la distribution des produits collectés auprès des supermarchés de la ville. Cet après-midi elle se rendra à la paroisse du Perpétuel Secours pour l’association Over the Blues. « Chaque après-midi nous sommes quelques-uns à nous retrouver pour fabriquer des « sur-blouses » qui serviront à protéger les personnels soignants. »
Le bénévolat est une seconde nature pour cette Asniéroise. Ses engagements l’ont conduite à faire partie des 5 200 membres des Blouses roses, cette association qui œuvre au sein des hôpitaux, pour accompagner, divertir, faire partager leur bonne humeur aux malades de tous âges. Depuis plusieurs années son engagement se traduit par l’accompagnement des enfants handicapés au collège, puis au lycée et désormais auprès d’étudiants en classe préparatoire.
La crise du Covid-19 a suscité dans toutes les couches de la société, un immense mouvement d’entraide, de convivialité, prémices d’une société plus solidaire, d’un monde meilleur ? « Ma crainte est que cela redevienne comme avant », analyse-t-elle. Mais même, si c’était le cas, cela ne la dissuaderait en aucune manière de poursuivre ses engagements envers les autres.